La Gestion différenciée en vidéo

Environnement

Composée de forêts, de lagunes et de prairies, aux bords du Delta, la commune offre une belle diversité paysagère. Pour préserver et restaurer cette nature, source de fraicheur, de biodiversité et de bien être pour tous, la Ville a supprimé les pesticides dès 2010. Aujourd’hui, elle va plus loin : le plan de gestion différenciée, élaboré avec le SIBA, a été voté en février dernier. L’enjeu : enraciner la nature en ville.

Dès l’entrée de la commune, des panneaux annoncent cet engagement :  « Zéro pesticide ». Les produits phytosanitaires sont interdits dans  les espaces communaux depuis le 1er janvier 2017, mais la Ville n’a  pas attendu la loi pour agir. Dès 2010, la municipalité a fait le choix  de supprimer l’usage de ces produits, nocifs pour les petites bêtes,  comme pour les habitants. Au-delà de cette volonté, la Ville a fait  appel au SIBA – Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon – afin  d’écrire une feuille de route environnementale ambitieuse. Le plan  de gestion différenciée a été voté en février dernier : il répertorie les  espaces et identifie leurs enjeux afin de mettre en place les entretiens  les plus adaptés.

Sols régénérés, ressource en eau protégée

Choix méticuleux des essences, mises en jachère, tontes tardives,  paillages… « La commune du Teich a très vite adopté des méthodes  de désherbage manuelles pour réduire l’usage des pesticides. Depuis  plusieurs années, elle met en place des actions innovantes. On constate  d’ailleurs les résultats », souligne Magali Lucia, en charge de la gestion  différenciée au sein du SIBA. « Cette gestion permet de trouver un  compromis entre des espaces ornementaux fonctionnels et pratiques et  des lieux plus enherbés. L’objectif est d’assurer un cycle de vie complet  aux différentes espèces qui trouvent alors le temps de s’alimenter et  de se reposer. Grâce à cette méthode, les sols se régénèrent, mais  on protège aussi les ressources en eau et on recrée des ambiances  paysagères diversifiées, bénéfiques au bien-être et à la santé des  habitants », poursuit-elle.

Les chênes repoussent au Burgat

Véritables porte-drapeaux de cette démarche environnementale, les  services des espaces verts plantent des vivaces – moins gourmandes  en eau et plus importantes pour les pollinisateurs –, paillent les  massifs, limitent les arrosages… et assurent ainsi le développement  durable du Teich.

« Les effets vertueux sont multiples. Réduire les tontes, permet de  lutter contre l’assèchement des sols et de créer des îlots de fraicheur.  Mais on constate aussi d’autres bénéfices : le matériel municipal dure  plus longtemps et, comme on utilise moins d’essence, on réduit les  émissions de gaz à effet de serre », assure Jérémy Mousnier, directeur  des espaces verts.

Au lotissement du Burgat, exemple phare de la gestion différenciée menée par la Ville, les chênes reviennent. « Mon prédécesseur avait  déjà eu la volonté de réduire les fauches dans ce quartier. Sept ou huit ans après, le résultat est visible : les chênes repoussent en régénération spontanée. Ici, on intervient pour créer des cheminements dédiés aux  promeneurs, mais on a aussi fait le choix de planter des arbrisseaux.  D’abord, ils sont moins onéreux à l’achat. Et comme ils n’ont pas  encore eu le temps de développer leur système racinaire, leurs chances  d’adaptation sont plus grandes », détaille encore Jérémy Mousnier.

Un cimetière plus végétal

Si, en France, l’usage des produits phytosanitaires est encore autorisé  pour l’entretien des cimetières jusqu’en 2022, Le Teich, là encore, n’a  pas attendu l’arbitrage législatif. « Ces produits sont nocifs et la mairie  ne voulait pas y exposer les agents », pointe Jérémy Mousnier. « En  2016, nous avons initié le désherbage manuel du cimetière, puis nous  avons décidé de laisser faire la nature. Bien sûr, nous intervenons pour  passer le rotofil, mais on laisse plus de place aux végétaux. »

À terme, Le Teich a l’ambition de mener des inventaires de biodiversité  avec le Parc Naturel des Landes de Gascogne, pour mesurer les effets  concrets de cette gestion et continuer ainsi de semer les graines d’une  ville apaisée. Une ville « nature », épanouissante pour les habitants,  pour la faune et la flore locales.

Contact

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