Eaux pluviales : point sur les travaux

Santé

Les récents épisodes pluvieux, d’une ampleur exceptionnelle, ont révélé des points noirs et des
faiblesses sur le réseau d’eaux pluviales du Bassin d’Arcachon. Au Teich, elles sont localisées,
traitées ou en cours de traitement, grâce à l’action concertée du SIBA et de la Ville. Mais les
particuliers ont eux aussi un rôle à jouer dans l’amélioration de l’écoulement.

Le réseau d’eaux pluviales du Teich fait partie intégrante d’un réseau plus vaste, qui sillonne le Bassin d’Arcachon et dont le SIBA a la gestion.
Bouches d’égout, regards de visite, boites de branchement… en tout, cet immense dédale de canalisations est ponctué par plus de 80 000 entrées. Autant de voies exposées en cas de crues exceptionnelles.
« Il est conçu pour résister à des évènements d’occurrence trentennale, mais en aucun cas à des épisodes classés centennaux, comme on en a connu fin 2019 et en 2020, et qui relèvent de la catastrophe naturelle ».

confie Sabine Jeandenand à la direction générale des services du SIBA. Le syndicat est, depuis le 1er janvier 2018, compétent pour gérer les eaux pluviales sur l’ensemble des communes du Bassin.
« Nous avons réalisé un schéma directeur et actualisé cet outil de gestion. Le SIBA réalise des investissements conséquents, à l’image de l’énorme bassin de régulation de Canteranne implanté à Gujan, qui régule notamment les flux vers le Teich. Une équipe de 6 personnes à
temps complet œuvre sur le réseau : nous modélisons les points noirs sur chaque commune, entretenons et réparons le réseau au besoin. »

Travaux d’urgence et solutions durables
Au Teich, le SIBA a réalisé des travaux à Lamothe, quartier situé dans une cuvette proche de la Leyre et donc sensible aux inondations. « Nous avons d’abord mis en place un pompage pour limiter l’augmentation des eaux de ruissellement pendant l’épisode pluvieux, puis amélioré
les systèmes qui permettent de bloquer l’eau de la rivière. Enfin, des capteurs ont été installés pour nous alerter en cas de brusque montée des eaux » résume Sabine Jeandenand. À Lamothe encore, le SIBA vient de renforcer la digue qui retient le bras de la Leyre. Les travaux
devraient être terminés avant début novembre. Dans le quartier de Bassalane, une priorité dans le schéma directeur des eaux pluviales, le SIBA a obtenu l’accord des propriétaires d’un lotissement pour faire passer les canalisations sous leurs parcelles et les connecter
à l’ancien fossé (juin 2021). Rue des Poissonniers, des buses trop étroites ont été remplacées par des modèles qui autorisent un plus gros débit. À Grangeneuve, une noue va être créée pour capter les eaux de surface, des fossées recalibrés.

Chacun son fossé

Chacun son fossé
Enfin, la municipalité prévoit dans son programme de voirie, d’inverser les pentes de plusieurs axes pour éviter les débordements et faciliter l’infiltration des eaux. Le recalibrage des fossés (en lien avec le SIBA) est également au programme des travaux.
Dans cette gestion ciblée, les Teichois ont un rôle important à jouer. Sabine Jeandenand prévient : « Quand un fossé traverse leur propriété, les particuliers ne doivent surtout pas le buser, ni réduire sa largeur.
Il est en effet interdit de le modifier. Cependant, ils ont l’obligation de l’entretenir, d’en retirer les éventuels embâcles et la végétation qui gêneraient l’écoulement de l’eau ». Il faut se souvenir du principe des vases communicants : un fossé mal entretenu finit par générer
des problèmes ailleurs sur le réseau, beaucoup de fossés privés en occasionnent un peu partout, puis chez tout le monde.